(Précisions)
La France va reconnaître l'Etat de Palestine, a déclaré jeudi le président Emmanuel Macron, estimant qu'il n'y avait pas d'autre alternative pour la paix et précisant qu'il en ferait l'"annonce solennelle" en septembre lors de l'Assemblée générale des Nations unies.
Emmanuel Macron, favorable à une solution à deux Etats, avait répété ces derniers mois être disposé à reconnaître un Etat palestinien.
La France doit co-présider la semaine prochaine avec l'Arabie saoudite une conférence à l'Onu sur une résolution pacifique de la question palestinienne.
"Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j'ai décidé que la France reconnaîtra l'Etat de Palestine", a écrit Emmanuel Macron sur le réseau social X.
Il a ajouté avoir écrit une lettre, dont il a publié sur X une photo, au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour lui exprimer sa "détermination à avancer".
"A la lumière des engagements que le président de l'Autorité palestinienne a pris auprès de moi, je lui ai donc écrit ma détermination à avancer", a dit le président français.
"La paix est possible (...) Il faut enfin bâtir l'Etat de Palestine, assurer sa viabilité et permettre qu'en acceptant sa démilitarisation et en reconnaissant pleinement Israël, il participe à la sécurité de tous au Proche-Orient", a-t-il ajouté. "Il n'y a pas d'alternative".
Certains diplomates et experts ont dit plus tôt cette année craindre qu'une
telle initiative
s'avère inefficace pour faire pression sur Israël et mettre fin aux violences dans la bande de Gaza ainsi qu'en Cisjordanie occupée.
Emmanuel Macron a rappelé jeudi l'"urgence" à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et à secourir la population civile.
"Il faut immédiatement un cessez-le-feu, la libération de tous les otages et une aide humanitaire massive à la population de Gaza", a-t-il écrit. "Il faut aussi garantir la démilitarisation du Hamas, sécuriser et reconstruire Gaza".
Les Etats-Unis et Israël ont fait savoir plus tôt jeudi qu'ils
rappelaient pour consultations
leurs délégations chargées de mener au Qatar les pourparlers sur un cessez-le-feu avec le Hamas dans la bande de Gaza. Washington a reproché au groupe armé palestinien de ne pas négocier de bonne foi.
Ces négociations se déroulent dans un contexte de pressions croissantes émanant de la communauté internationale pour qu'Israël et le Hamas scellent un accord mettant fin à leur guerre de près de deux ans.
Plus d'une vingtaine de pays, dont le Royaume-Uni et la France, ont appelé lundi à
une fin immédiate
de la guerre dans l'enclave palestinienne, assiégée par Israël en réponse à l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a dénoncé jeudi une catastrophe humanitaire "indescriptible et indéfendable" dans l'enclave palestinienne, demandant à Israël de laisser de toute urgence l'aide être acheminée dans Gaza.
Une réunion d'urgence va se tenir vendredi avec Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz pour discuter des mesures pouvant être prises pour "mettre fin à la tuerie et donner à la population la nourriture dont elle a désespérément besoin", ont ajouté les services du dirigeant britannique dans un communiqué.
(Rédigé par Jean Terzian)
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